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Rénovation énergétique : aux grands maux les grands remèdes

Comme l’évoque Claudine Bichet, présidente du groupe Bordeaux Métropole Énergies, la Métropole déclenche son programme stratégique pour accélérer la rénovation énergétique du bâti.
Valérie Sabéran (VS), directrice de l’énergie, de l’écologie et du développement durable, répond aux questions de Bordeaux Métropole Énergies (BME).

BME : Tout d’abord, quel est pour vous le point fort de cette délibération ?

VS : C’est indiscutablement la prise en compte de la complexité du sujet. C’est une approche systémique, qui fait partie intégrante du Plan Climat et qui intègre aussi bien les enjeux climatiques que les enjeux sociaux. Tous les étages de la fusée ont été appréhendés, de l’accompagnement des citoyens dans les points d’accueil (Espace France Rénov’, plateforme Ma Rénov’) à la réalisation effective des travaux, en passant par le conseil technique et le soutien financier.
Appréhender à la fois les dimensions sociale, technique, administrative et financière, c’est se donner les plus grandes chances de réussir.

BME : Pour effectuer ce travail en amont, vous avez consulté d’autres métropoles ?

VS : Bien sûr, nous avons, sur ce sujet, des relations étroites avec les métropoles de Lille, Lyon, Nantes, Grenoble. Nous avons beaucoup échangé tout au long de l’élaboration de notre stratégie et avons à cœur de capitaliser les expériences réussies autant que les points de vigilance… Ce partage est indispensable pour aller vers des rénovations de qualité et gagner un temps précieux.

BME : En ce qui concerne Bordeaux, pouvez-vous nous détailler l’objectif ?

VS : Il s’agit de rénover énergétiquement 11 500 logements/an (contre 9 500 auparavant) mais surtout de diviser par deux les consommations d’énergie. Pour cela, la rénovation doit aller jusqu’au BBC*, ce qui change tout. Seule une rénovation globale permet d’atteindre ces résultats. L’ambition est plus grande qu’auparavant. Les nouvelles aides commencent au diagnostic initial du logement et s’assurent aussi du résultat avec un audit de fin de travaux. L’objectif est de vérifier que les calculs sur le papier se traduisent bien sur la facture d’énergie. Le but est d’accompagner de l’amont à l’aval et de financer pour que le reste à charge soit supportable par le foyer.

BME : Les artisans ou les techniciens d’entreprises plus grosses sont-ils toujours au niveau des techniques et des matériaux nouveaux ?

VS : Nous travaillons sur ce volet avec la Région Nouvelle-Aquitaine qui prend en charge la formation des intervenants aussi bien sur le plan technique que sur l’utilisation des nouveaux matériaux, biosourcés par exemple. Il faut former les jeunes, cette stratégie est porteuse de création d’emplois.

BME : J’imagine que la communication va jouer un rôle essentiel dans ce plan. Comment aller chercher les ménages très modestes et ceux qui sont touchés par la précarité énergétique qui peuvent être effrayés par des montants de travaux de plusieurs milliers d’euros ?

VS : La direction de l’habitat est à nos côtés pour être au plus près des ménages. Elle réalise un accompagnement social indispensable, très pédagogique, qui se veut bienveillant et rassurant. L’enjeu social est très grand et il est au départ du processus. Pour parfaire le volet systémique, nous avons aussi prévu une animation complète à destination des notaires, banques et agences immobilières qui doivent propager l’information auprès de leur clientèle. On sait notamment que l’achat d’un bien donne souvent lieu à des travaux et qu’il est beaucoup plus simple de prévoir une rénovation énergétique complète avant l’installation dans le bien. Cette nouvelle posture proactive de la Métropole, qui s’attaque à tous les fronts en même temps et fait en sorte que les citoyens soient informés des moyens mis à leur disposition, doit nous permettre de réussir ce défi .

BME : Merci Madame Sabéran, nous reviendrons vers vous pour un point d’étape d’ici un an.

*Bâtiment Basse Consommation