Jean-Louis Dubourg (JLD) nous reçoit sur le site. Il répond aux questions de Bordeaux Métropole Énergies (BME) en tant que coactionnaire de la SAS présidée par Vincent Schieber.
À eux quatre, les agriculteurs détiennent 90 % du capital, Artaim 5 %, Néomix (filiale de BME) 5 %.
BME : Quels sont les intrants ?
JLD : Majoritairement du seigle et du maïs, uniquement semés en interculture. Un ajout, très faible en quantité est composé de déchets de pommes de terre invendables. Ces pommes de terre sont produites par l’un des quatre associés.
Très bientôt, nous allons réceptionner des rafles de maïs doux (déchets) qui viendront de l’usine de surgélation d’Ychoux dont nous sommes fournisseurs. On reste ouverts à d’autres produits pour diversifier les intrants.
BME : Toute la production de biogaz est-elle injectée ?
JLD : Oui, dans le réseau de Régaz-Bordeaux, le poste d’injection se trouve à la sortie du site.
BME : Quelle est votre production aujourd’hui ?
JLD : 190m3/h, soit l’équivalent de la consommation d’environ 4 000 foyers en RT 2012.
BME : Quel est, pour vous, l’intérêt des CIVE* ?
JLD : La culture du seigle en CIVE améliore la qualité des sols pour les cultures alimentaires. Par le renforcement du système racinaire, les CIVE protègent aussi les sols en les rendant moins sensibles aux vents de sable. Les cultures alimentaires du printemps sont aujourd’hui plus homogènes.
Les CIVE occupent 5 à 600 hectares sur nos 1 900 selon les périodes. Nous allons réduire ces surfaces grâce à l’apport des rafles de maïs. Nous avons aussi du stock d’avance avec l’ensilage. L’objectif est d’avoir environ un an de visibilité sur les approvisionnements. Nous avons besoin de 50 tonnes jour avec la production actuelle.
BME : Est-ce que vous autoconsommez la totalité du digestat** ?
JLD : Oui, il retourne sur nos parcelles et il est homologué pour les parcelles que nous cultivons en bio.